La cache Christophe Boltanski #RentréeLittéraire2015

Stock,19/08/2015
« Nous avions peur. De tout, de rien, des autres, de nous-mêmes. De la petite comme de la grande histoire. Des honnêtes gens qui, selon les circonstances, peuvent se muer en criminels. De la réversibilité des hommes et de la vie. Du pire, car il est toujours sûr. Cette appréhension, ma famille me l’a transmise très tôt, presque à la naissance. »Que se passe-t-il quand on tête au biberon à la fois le génie et les névroses d’une famille pas comme les autres, les Boltanski ? Que se passe-t-il quand un grand-père qui se pensait bien français, mais voilà la guerre qui arrive, doit se cacher des siens, chez lui, en plein Paris, dans un « entredeux », comme un clandestin ? Quel est l’héritage de la peur, mais aussi de l’excentricité, du talent et de la liberté bohème ? Comment transmet-on le secret familial, le noyau d’ombre qui aurait pu tout engloutir ?

La Cache est le roman-vrai des Boltanski, une plongée dans les arcanes de la création, une éducation insolite « Rue-de-Grenelle », de la Seconde Guerre mondiale à aujourd’hui.


Mon petit mot

Pas le plus simple des premiers romans découvert grâce au challenge "68 premières fois", mais ce Cluedo familial est intrigant!

Une famille. Complexe. Ultra-complexe, entre pseudonymes, changement de nom, difficile au début de se retrouver, c'est plutôt le jeu du "qui est-ce!" pour commencer (en regard au plan de l'appartement, il aurait presque fallu un arbre généalogique!).

Je me suis surtout attachée au début au personnage de la grand-mère, qui règne sur sa tribu, avant de me prendre au jeu de la remontée des souvenirs : au fur et à mesure que nous visitons l'appartement de la rue de Grenelle, la voiture d'abord, la cuisine, la salle de bain... et la fameuse cache, qui a servi au grand-père juif pendant la seconde guerre mondiale.

A partir de là, mon intérêt n'a plus faibli, les pièces du puzzle étaient bien emboîtées!
Quelle famille, décidément!

D'angoisses en créations artistiques, un sacré melting-pot, les fantômes de la Shoah, les mystères d'Odessa,  et pour moi qui n'en connaissais guère les membres, cela me donne envie de me pencher tant sur les oeuvres du plasticien Christian que de découvrir les écrits d' Annie Lauran (la grand mère Myriam Boltanski, née Marie-Élise Ilari-Guérin).


Dans le cadre des





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