18 août 2016
Héloïse d'Ormesson
Lucie est amoureuse. Éperdument. Mais pour imposer celui qu’elle a
choisi, elle va devoir se battre. Ne pas céder face à l’incompréhension
et à la colère des siens. Malgré les humiliations quotidiennes, les
renoncements et l’ascèse, elle résiste et rêve d’absolu. Un jour,
pourtant, le sacrifice qu’elle a durement payé est ébranlé par la
découverte d’un secret. Le doute s’immisce. S’est-elle fourvoyée ou
est-elle victime d’une manipulation ?
Avec une sensibilité et une justesse infinies, Maëlle Guillaud nous
entraîne dans un monde aux règles impénétrables. En posant la question
de la foi et en révélant sa puissance à tout exiger, Lucie ou la vocation entre en résonance avec l’actualité.
Mon petit mot
Voilà un livre qui, dès les premières pages, est entré en résonance avec La religieuse de Diderot dont j'ai vu une adaptation théâtrale au dernier festival d'Avignon :
19 juil. 2016 ... La Religieuse Diderot Gaële Boghossian Paulo Correia
Cette fois, l'enfermée est volontaire, contre son entourage, contre ses amies, mais la dureté du monde qu'elle découvre n'en est pas moins assez terrible.
Endoctrinement, manipulation, le processus décrit dans ce roman ne peut que faire froid dans le dos.
Des privations, éloignement, au gavage, contraindre le corps pour mieux contrôler l'esprit, on se demande ce qui a changé en ces quelques siècles... et l'on pense à l'actualité... au fanatisme, aux sectes de tout genre..
la description de la vie au couvent est assez perturbante.
On s'interroge... qu'en est-il dans la réalité? Est-il possible que ce genre de pratiques existe encore?
Peu importe, cela peut exister ailleurs, autrement, ce qui compte est le processus décrit...
Le roman questionne, et tient le lecteur en haleine par bon nombre de rebondissements.
Libellés : littérature