Marx Et La Poupée Maryam Madjidi

Le nouvel Attila janvier 2017
Depuis le ventre de sa mère, Maryam vit de front les premières heures de la révolution iranienne. Six ans plus tard, elle rejoint avec sa mère son père en exil à Paris.
À travers les souvenirs de ses premières années, Maryam raconte l’abandon du pays, l’éloignement de sa famille, la perte de ses jouets – donnés aux enfants de Téhéran sous l’injonction de ses parents communistes -, l’effacement progressif du persan au profit du français qu’elle va tour à tour rejeter, puis adopter frénétiquement, au point de laisser enterrée de longues années sa langue natale.
Dans ce récit qui peut être lu comme une fable autant que comme un journal, Maryam Madjidi raconte avec humour et tendresse les racines comme fardeau, rempart, moyen de socialisation, et même arme de séduction massive.

« Je ne suis pas un arbre, je n’ai pas de racines. »


Mon petit mot

Une nouvelle belle découverte côté premier roman!

Il y a les parfums, la cuisine du Liban d'avant... la peur, la violence, la religion, mais aussi la grand-mère et la chaleur du foyer.

Il y a l'exil.
Quitter ses jouets, donner ses poupées...
Etre libre ici, pouvoir grandir en femme moderne...
Il y a le 15m2 en France, l'école, la CLIN, et le conflit entre les racines et le présent.
La langue, les mots. La poésie.

On redécouvre toute leur importance et leur pouvoir. Parler la langue d'ici, perdre celle de là bas?
Avoir honte du français de ses parents, refuser d'apprendre à lire et écrire la langue d'hier, avant d'y revenir, bien plus tard.
La difficile construction identitaire, ici l'Iranienne, là bas la française...

Le texte entremêle les souvenirs , passé , présent, "déterrer les morts" pour ne pas les oublier, ni leurs combats,  une belle fresque!

Merci à Babelio!

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